Laval, Pôle Accession Territorial
Un stage qui s’inscrit dans une stratégie ancrée depuis 2017, année durant laquelle le centre école de Laval répond à l’appel de la Fédération Française de Parachutisme afin de devenir Pôle Accession du Projet de Performance Fédérale (PPF), permettant au centre d’être reconnu officiellement comme Pôle Accession Territorial.
Des stages d’incitation et de détection sont alors mis en place, formant les élèves désireux d’accéder à des compétitions internationales. Depuis, Laval forme, avec l’appui de la Fédération Française de Parachutisme, entre 40 et 50 nouveaux parachutistes par an dans le but d’alimenter le pôle et de détecter les futurs champions.
Yves-Marie Guillaud, président de la Fédération Française de Parachutisme, insiste régulièrement sur le fait que “l’ascensionnel est une discipline méconnue et peu médiatisée. La développer est l’un des objectifs pour les années qui viennent, car, outre son caractère écologique, elle permet d’accueillir des pratiquants dès l’âge de 12 ans, qui apprennent le pilotage de parachutes. De bonnes bases pour accéder au saut en parachute et aux compétitions.”





Le parachutisme de père en fille avec Louisa
Louisa a 14 ans et participe, en ce moment, à son quatrième stage d’accession Précision d’Atterrissage en ascensionnel. Si elle pratique le parachutisme ascensionnel aujourd’hui, c’est grâce à son père, Pierre. Lorsque la famille Contreras déménage à Laval, Pierre recherche une activité sportive et après quelques recherches, il souscrit une licence au centre école de Laval.
Avec lui, il entraîne sa fille, Louisa, et l’inscrit pour pratiquer de l’ascensionnel ! C’est là que l’histoire d’une passion partagée entre père et fille commence …
Louisa s’élance dans les airs pour la première fois en février 2023.
“J’avais peur au début, mais grâce à l’accompagnement des encadrants et des cours théoriques, je savais comment le vol allait se passer. Bien sûr, c’est un peu différent quand on est en l’air… c’est impressionnant !“
Avec plusieurs stages à son actif, Louisa, en plus d’avoir progressé, a rencontré beaucoup de jeunes parachutistes qui, comme elle, rêvent de sauter d’avion à leurs 15 ans !
Si Louisa rêve de se perfectionner et de pratiquer, dans les années à venir, du parachutisme dit conventionnel, elle souhaite surtout continuer à partager sa passion avec sa famille et ses amis.
Zoom sur la formation en ascensionnel …
Après une formation préalable par les moniteurs, les élèves doivent réaliser une dizaine de sauts minimum en ” voile école” avant de passer à une voile spécifique à la précision d’atterrissage. Le nombre de sauts est déterminé par les moniteurs encadrants selon le parcours : nombre de sauts antérieurs, expérience sportive, comportement sous voile sont analysés.
En termes techniques, une voile école est composée de 9 caissons et sa forme est différente de la voile de PA qui compte, elle, 7 caissons. La manière de décoller et de se diriger est différente avec chacune. Une fois pliées, elles sont identifiables par un numéro apposé sur l’équipement.
Passer en voile de Précision d’Atterrissage requiert un minimum d’expérience, de compréhension du fonctionnement de la voile et des spécificités de la discipline. Les parachutistes débutent aussi sur une cible plus large, plate, matérialisée en gravier, moins impressionnante que la cible en mousse utilisée en championnats. Si cela permet de retirer un niveau de pression superflu, c’est aussi un levier pour gagner en confiance.
Au posé, rien ne change, mais les repères en vol sont différents. Cela n’est pas plus difficile pour autant. La cible donne forme au passage concret à la réalité et permet de se plonger en situation réelle de compétition. Cela contribue aussi à une meilleure appréhension du détail de chaque étape du vol : décollage, largage des câbles, navigation sous voile, circuit de posé, sans oublier toute la logistique de vol pour les néophytes qui ne sont pas passés par le saut d’avion.
Les stages de ce type, soutenus par la Fédération Française de Parachutisme et encadrés par un Sportif de Haut Niveau, membre des équipes de France ou un cadre fédéral, permettent de perfectionner les mouvements et optimiser les vols pour viser la compétition.






Point Presse
Ce matin, s’est tenu un point presse lors de cette deuxième journée de stage national Précision d’Atterrissage ascensionnel ‘animation fédérale en Vol Relatif, en présence de :
– Jérôme Allaire, Maire d’Entrammes
– Camille Pétron, adjointe à l’animation de la ville et des Quartiers de Laval La Ville
– Jean-Marc Coignard, membre du conseil d’administration du Comité Départemental Olympique et Sportif de la Mayenne
– Jean-Pierre Sorre, Président de l’école de parachutisme de Laval
– Robert Athanase, secrétaire général de l’école de parachutisme de Laval
– Stéphanie Texier, membre du collectif France de Précision d’Atterrissage et Voltige
L’occasion d’expliquer et d’illustrer le vol ascensionnel aux médias présents et les spécificités de la pratique en compétition.




Conseils et pratique
Durant ces cinq journées de stage, parfaitement orchestrées par les encadrants du club école de Laval, les stagiaires ont l’opportunité d’enchaîner les sauts dès que les conditions le permettent.
La discipline permet une grande réactivité et une certaine facilité à voler, plus simple à réunir que dans le cadre des sauts d’avion.
Pour chaque décollage, deux stagiaires se portent volontaires comme ouvreurs pour gonfler la voile et aider leur camarade à prendre son envol.
Ensuite, chacun s’adapte en vol, réalise l’étape du largage puis navigue autour de la cible pour se familiariser avec le vent.
Chaque posé fait l’objet de conseils personnalisés et avisés par Stéphanie Texier, membre des équipes de France en Précision d’Atterrissage & Voltige. Elle filme également à l’aide d’une GoPro, outil pédagogique pour revenir en détails sur les vols après les sessions.




Une team de choc à Laval
Si le club école détient le titre de premier centre de formation en ascensionnel en France, c’est en grande partie grâce aux bénévoles qui gèrent l’activité au quotidien. Le temps s’est dégagé en début d’après-midi, permettant de multiplier les vols pour les stagiaires motivés et enthousiastes.
Aux commandes de cette journée, Denis Bounio côté treuillage, Yves Duverger qui gère les liaisons câbles en quad, Yves Raison et Pascal Chadaigne côté décollage, et enfin Alain Ménage, sur la cible, accompagné de Stéphanie Texier, membre du Collectif France en Précision d’Atterrissage et Voltige.






Carmen, voler pour se connecter à soi-même

Carmen Dufour a 18 ans et pratique le parachutisme depuis plus de 5 ans.
Si elle a décidé de voler, c’est grâce à Laura Jaguelin, membre du collectif national de Précision d’Atterrissage & Voltige.
Lorsque celle-ci a été sacrée championne de France, Carmen a été intriguée et a souhaité s’essayer à la pratique.
Son rêve ? Suivre les traces de Laura et intégrer les équipes de France de PAV. Pour y parvenir, Carmen s’en donne les moyens !
” Je fais beaucoup de stages, par exemple la semaine prochaine, je me rends à Bouloc pour participer au stage d’accession mais cette fois-ci en saut d’avion.”
Depuis maintenant plus d’un an, elle pratique le parachutisme dit conventionnel, et en est férue !
” Lorsque je suis en vol, je me sens moi-même, je me sens bien. C’est une sensation indescriptible !”
Elle participera à sa première compétition de saut d’avion lors des prochains championnats de France. Une première qu’elle espère couronnée de succès grâce aux précieux conseils qu’elle peut recevoir des membres du collectif national de PAV, notamment de la part Stéphanie Texier, présente sur ce stage lavallois.
Yanis, rendre fier son père

Yanis Bounio a 17 ans. Il a commencé le parachutisme à 12 ans, avec un vol ascensionnel, amené à la discipline par son papa Denis Bounio, directeur technique de l’ascensionnel au sein du club école de Laval. C’est d’ailleurs son père qui est aux commandes du treuillage pendant que Yanis enchaîne les sauts lors de ce stage d’accession.
Yanis évoque, ému, ses premiers souvenirs : “Je voulais essayer à mon tour, me rendre compte des sensations, passer la barrière de l’appréhension.”
La formation, puis, les premiers vols, l’ont rasséréné dans la pratique. Une fois le caractère impressionnant passé, ce sont les sensations qui prennent le dessus et le plaisir de voler s’installe.
Yanis suit actuellement une formation en apprentissage dans le domaine de la mécanique et la motoculture, il se concentre donc sur ses études, mais continue de pratiquer dès qu’il le peut.
Le parachutisme démontre une nouvelle fois sa vocation de partage à travers les rencontres sportives, mais aussi amicales, à travers les liens indéfectibles construits, au fil du temps, sur le terrain de jeu de l’aérodrome. Et c’est Yanis qui en parle le mieux : “Avec Robin, nous nous connaissons depuis tout petit. Nous parlions para lorsque nous étions des enfants. Nous continuons désormais en pratiquant, et à l’avenir encore …”
Souhaitons-leur encore de beaux vols côte à côte !