Pour Adrien, jeune parachutiste de 18 ans, passer de la soufflerie à la porte de l’avion est une continuité. Avec 6 titres de champion de France en soufflerie, et presque 1 000 sauts à son actif, son avenir en Free Style semble bien tout tracé.
C’est pour cela qu’il remercie chaleureusement la Fédération française de parachutisme pour cette formidable opportunité de participer à ce stage.

Laurie témoigne de sa « gratitude envers la FFP d’être présente sur une animation fédérale et d’avoir l’opportunité de recevoir les précieux conseils de l’entraîneur national de Disciplines Artistiques, Sébastien Chambet. »

Marceau, comme les autres participants, durant ce stage, est avant tout venu chercher de l’expertise, de l’accompagnement et un esprit d’équipe « rendu possible grâce à la mobilisation fédérale pour de jeunes sportifs comme nous ».

Point presse lors de l’animation fédérale en Disciplines Artistiques

Lors d’une interview accordée au journal Midi Libre, Sébastien Chambet, entraîneur national, a évoqué ses attentes envers les stagiaires présents : “Ma mission principale au sein de la Fédération Française de Parachutisme consiste à entraîner les équipes de France, à recruter de futurs compétiteurs susceptibles d’intégrer le collectif relève puis de renforcer les équipes de France. Mais, aussi, à encadrer des stages comme celui-ci, destinés à de jeunes parachutistes désireux de progresser, à la demande du président de la FFP, Yves-Marie Guillaud, et conformément aux attentes de la Direction Technique Nationale dirigée par Jean-Michel Poulet. Notre objectif commun est de faire vivre les disciplines grâce à la mobilisation collective fédérale. Durant ce stage de 4 jours à Pujaut, nos cinq jeunes participants vont effectuer une trentaine de sauts. Tous seront briefés et analysés afin d’accélérer la progression de chacun. Nous avons de nombreux aspects à perfectionner pour rendre les chorégraphies aériennes les plus  harmonieuses et fluides possibles, construire les futurs sauts tant en libre qu’en imposé avec des enchaînements stratégiques.”  

Si Laurie Lubbé, 28 ans, explique sa présence sur ce stage en évoquant son parcours en équipe de France en soufflerie pendant 5 ans et son envie d’évoluer désormais en compétition en saut d’avion, Marceau Jacquemond, 24 ans, pour sa part, note l’atout différenciant qu’offre la FFP en mettant à leur disposition la structure de l’École de Parachutisme de Pujaut et le regard expert de l’entraîneur national de la discipline.

Adrien Gallot, le plus jeune du groupe du haut de ses 18 ans, peaufine ici sa technique de vidéoman pour capter tout le potentiel de sa co-équipière, Laurie, tout comme Kristyna, 24 ans, vidéaste particulièrement reconnaissante envers Sébastien et la Fédération qui ont compris toute sa passion et sa motivation depuis ses débuts, il y a 2 ans. 

Lou Bange, 23 ans, détectée également par l’entraîneur, s’était inscrite à ce stage pour amplifier sa progression grâce à la remise en cause rendue possible par cette vision extérieure. Tous remercient chaleureusement la Fédération Française de Parachutisme pour ces moments d’apprentissage et de cohésion ; sans oublier également l’Ecole de Parachutisme de Pujaut, sa présidente, Adeline Scheffel, Théo Verry, Directeur Technique, Aurélie Ascherie, DT Adjointe et toute leur chaleureuse équipe. 

Lors du point presse organisé à l’occasion de cette animation fédérale en disciplines artistiques à Pujaut, Madame le Maire, Sandrine Soulier, est venue à la rencontre de Sébastien Chambet, entraîneur national de la discipline et d’Adeline Scheffel, Présidente de l’école de parachutisme de Pujaut.
Sandrine Soulier a insisté sur le fait que ” la drop-zone a donné une renommée au bourg de Pujaut notamment par l’importance du site de parachutisme. (…) Au-delà de cette notoriété, ce qui est important, c’est qu’il y ait de l’emploi qui soit créé et pérennisé “.
L’occasion aussi pour Adeline de rappeler les liens forts qui lient la ville de Pujaut et l’école de parachutisme de Pujaut car l’aérodrome de Pujaut a été créé en 1919. “Notre centre école est le berceau du parachutisme français civil et militaire. Depuis 1935, des parachutistes profitent des hectares de verdure disponibles sur la commune de Pujaut (30). L’Association Sportive de PARACHUTISME Skydive Pujaut a, quant à elle, été fondée le 9 décembre 1955. Cela fait plus de 65 ans que des pratiquants civils parachutistes s’investissent au quotidien pour qu’elle perdure” évoque t’elle avec passion. Plus de 1500 sportifs pratiquent régulièrement au sein de SKYDIVE PUJAUT et près de 1500 autres sautent pour leur première fois chaque année en tandem. La présidente rajoute que “nos activités d’enseignement n’ont pas pour seul but d’être occupationnelles. Elles visent à la revalorisation de l’image sociale des individus, en cohérence avec les dispositifs mis en œuvre par la Fédération Française de Parachutisme. Concrètement, nous permettons à tous nos adhérents de se dépasser et, surtout, de se réaliser personnellement, en leur offrant un cadre qui permette de prendre conscience de leurs facultés et de développer leurs compétences, voire de faire émerger des talents”. Adeline, ancrée dans les valeurs qui portent son engagement associatif ainsi que celui de son équipe, insiste sur ” la pratique du parachutisme qui se prête particulièrement bien à l’apprentissage de la vie en société, au-delà de l’activité physique individuelle et collective. Elle joue un rôle éducatif, permet d’apprendre les règles du vivre ensemble, l’effort, la solidarité. L’éducation de la jeunesse par le sport et la mixité sociale de cette pratique sont donc des contributions importantes de Skydive Pujaut à la cohésion sociale et devraient être accessibles à tous. Or, force est de constater que le parachutisme coûte. Des actions concrètes sont donc menées par notre Ecole, dans la droite ligne de notre engagement en tant qu’école agréée par la Fédération Française de Parachutisme telles que garantir un tarif de cotisation et de participation accessible à tous, sensibiliser les moniteurs à l’importance des valeurs à transmettre, développer le sentiment d’appartenance et de solidarité intergénérationnelle entre les différentes disciplines pratiquées, inciter les parachutistes à s’engager dans la vie du club en passant des brevets fédéraux et en assurant des responsabilités, inciter les adhérents à prendre des activités bénévoles.”

Retour en images sur le point presse de cette deuxième journée d’animation fédérale en disciplines artistiques à Pujaut en présence de : 
Sandrine Soulier, Maire de Pujaut
Sébastien Chambet, entraîneur national de la discipline
Adeline Scheffel, Présidente de l’école de parachutisme de Pujaut

Interview Laurie Lubbe – Animation fédérale disciplines artistiques Pujaut juin 2024

FFP : Laurie Lubbe, raconte-nous ton parcours
« Déjà, merci Pujaut, merci la Fédération Française de parachutisme de nous accueillir ici pour ce stage d’incitation, d’animation pour les disciplines artistiques. On est aujourd’hui en entraînement, en équipe avec Adrien Gallot, et Sébastien Chambet est là pour nous épauler pendant cet entraînement.
Moi, j’ai commencé le parachutisme il y a 11 ans maintenant. Je n’ai pas eu une progression très rapide, car je me suis beaucoup concentrée sur la soufflerie. Je suis instructeur depuis 8 ans. J’ai fait de la compétition en soufflerie, également en Freestyle donc c’est une belle continuité de pouvoir transcrire ce que j’ai fait en soufflerie dans le ciel et avec un coéquipier. »
FFP : Alors qu’est-ce qui t’a amenée à passer du tunnel à cette porte d’avion ?
J’avais commencé par le parachutisme alors c’est vrai que le tunnel me semblait un peu plus accessible. J’ai toujours pratiqué des sports individuels Le freestyle en tunnel, c’est individuel et cela m’allait très bien ! Je travaillais dans une soufflerie, donc c’était également plus facile pour les entraînements. J’ai fait un petit peu de compétition pendant 5 ans. Puis j’ai souvenir d’avoir parlé avec la FFP, il y a quelques années, en disant que mon rêve, depuis le début, c’était aussi de faire de la compétition d’avion. J’ai franchi le pas de voler un petit moins et de sauter un petit peu plus. J’arrive à trouver le bon équilibre entre les deux et c’est très intéressant parce que j’apprends et je redécouvre le Freestyle avec un vol à deux. C’est une belle découverte ! »
FFP : Quelles sont les différences ? Est-ce qu’il y une continuité entre la soufflerie et l’avion ? Est-ce que c’est complètement différent ?
« Il y a une continuité, ça, c’est sûr ! Pour toute la partie technique du vol, les acrobaties par exemple. C’est vrai que, sachant les faire dans la soufflerie, il ne m’a fallu que quelques sauts d’avion, juste pour comprendre la différence avec le parachute, car cela change un peu l’aérodynamique. Mais c’est une partie qui a été acquise rapidement. Par contre le vol à deux, c’est quelque chose qu’il fallait vraiment découvrir parce qu’en soufflerie, je ne m’occupais que de moi 🙂 Là, il faut que je m’occupe de quelqu’un d’autre. Ça change un petit peu, car c’est vraiment un vol à deux avec de l’acrobatie au milieu alors que ce que je faisais avant était très différent. C’était de l’artistique. J’avais des murs et des lumières pour me repérer. Maintenant j’ai un grand ciel bleu ; donc j’étais un peu perdue au début ! C’est très intéressant et c’est un gros challenge pour moi par rapport à ça !
FFP : Qu’est-ce que ça apporte une animation comme celle que tu es en train de vivre ?
« L’avantage c’est qu’on a Sébastien Chambet, qui est entraîneur des équipes de France, qui est là pour nous épauler, pour regarder nos sauts, pour nous aiguiller quand parfois on va dans la mauvaise direction, pour nous dire sur quoi il faut se recentrer … On a aussi la chance d’être accueillis par le centre de Pujaut, qui met en place des hébergements, tout est facilité, cela aide beaucoup à la mise en place d’un stage. Avoir un avis et un œil extérieur, même si mon coéquipier et moi avons beaucoup d’expérience en soufflerie, est essentiel. On a vraiment besoin de quelqu’un pour nous aider dans notre parcours dans le ciel ! »
FFP : Et tu vois vraiment la différence par rapport à des entraînements plus individuels ?
« Oui, je ne peux pas m’occuper que de moi ! Là, il faut vraiment que je m’occupe de mon coéquipier aussi ! Lui, c’est celui qui œuvre dans l’ombre. Alors, du coup, c’est vrai qu’on ne le voit pas beaucoup, mais il fait beaucoup de travail ! C’est un vrai travail à deux ! n freestyle, on le ressent peut-être un peu moins puisqu’il y a une seule personne sur l’écran.
C’est important de se caler, il y a beaucoup de changements de vitesse avec le Freestyle donc il y a beaucoup de mise en place pour sortir un saut qui ressemble à quelque chose de bien ! »
FFP : Comment penses-tu qu’on pourrait inciter d’autres jeunes comme toi à aller vers de la pratique, mais aussi à progresser dans leur quotidien para ?

« Déjà le fait que la Fédération Française de parachutisme organise ce genre de stage, d’incitation et d’accompagnement avant même d’atteindre le haut niveau et avant même d’être membre des équipes de France, c’est sûr que ça aide. Les pratiquants se sentent entourés, conseillés et ils ont accès à des retours sur leur performance, ils rencontrent des gens qui sont là pour la même chose.. Même pour la constitution d’équipe, ça peut être super intéressant pour les personnes qui n’ont pas forcément un coéquipier depuis le départ. Le fait que la FFP œuvre pour mettre tout cela en place aide énormément !Après, on peut tenter de voir au niveau des souffleries si ça peut les intéresser de faire un peu le même parcours que moi, même si moi j’ai commencé grâce à la FFP en faisant un stage PAC organisé par la Fédération. Pour ma part, c’est vrai que depuis le début j’ai été épaulée par la FFP. Mais c’est vrai d’essayer d’inciter à la pratique depuis une soufflerie est une première piste. Il faudrait donc inciter à avoir une pratique en soufflerie puis en outdoor.

Adeline Scheffel, Présidente de l’école de parachutisme de Pujaut a tenu à rappeler sa gratitude envers la Fédération Française de Parachutisme pour la confiance témoignée lors de ce stage. 

“Nous avons une réelle chance d’accueillir ces stages dans notre école de parachutisme de Pujaut. C’est une opportunité unique pour nos adhérents de découvrir de nouvelles disciplines et pour nous de rencontrer de jeunes parachutistes talentueux, qui représentent l’avenir de notre sport. Nous sommes habitués à recevoir des sportifs de FreeFly ou de Vol Relatif, mais le Freestyle est une discipline que nous connaissons moins. C’est un plaisir de la découvrir. Notre infrastructure est connue pour sa réactivité, et nous organisons régulièrement des animations et des stages. C’est donc toujours avec plaisir que nous nous engageons dans de telles initiatives. Il est également important pour nous de souligner que ce stage met en avant de jeunes amateurs passionnés, prouvant que l’on peut être talentueux et accompagné sans être forcément professionnel. Nous encourageons tous les jeunes attirés par le parachutisme à se lancer ; ils ne le regretteront pas. Enfin, nous remercions chaleureusement la Fédération Française de Parachutisme pour la confiance accordée à notre école et félicitons ces cinq jeunes pour leur parcours et leur détermination.”