29 Jul 2024 - Ligue Occitanie - Portrait de

Who’s Who Isabelle Deschamps

En 2025, le parachutisme s’écrit au féminin

Isabelle a 41 ans et elle est maman de deux enfants, âgés de 8 et 11 ans. Bénévole engagée, elle est présidente de l’École de Parachutisme Midi-Pyrénées à Bouloc-en-Quercy (82), élue fédérale et mène de front carrière professionnelle, parachutisme et vie de famille. Depuis son plus jeune âge, elle a baigné dans l’aéronautique grâce à son papa qui, deux ans, avant sa naissance, avait arrêté le para et s’était tourné vers le pilotage d’avions. Isabelle revient, émue sur ces souvenirs qui ont bercé ses rêves d’enfants et guidé l’adulte qu’elle est devenue : « Toute mon enfance, j’ai foulé les terrains aéronautiques. Il faut dire aussi que j’ai eu l’immense chance de grandir à Salon-de-Provence, sous la Patrouille de France ». L’envie conjointe de participer, à son tour, à ce « monde du ciel » et celle de ne jamais laisser faner les souvenirs empreints des effluves de kérozène, a motivé son choix très tôt, pour concrétiser ce songe espiègle. « Un jour, j’ai annoncé à mon père que je voulais sauter en parachute et à l’élastique avant de laisser la peur s’installer avec les années. Ravi de partager cette expérience, il m’a offert un saut en tandem pour mes 22 ans à Bouloc » raconte-t-elle. De retour au sol, lorsque le moniteur a demandé si cela lui avait plu, elle répond, sans une hésitation, mais avec beaucoup d’humour « je veux absolument recommencer… mais sans toi ! ». C’est alors une formation traditionnelle que son papa lui offre, puis elle commence à travailler pour pouvoir financer ses premiers sauts, à Bouloc (82), où elle a pu progresser à son rythme, à partir de 2005, et fonde sa famille en parallèle.

Embrasser des défis à la hauteur de son enthousiasme
Durant la formation, elle est tombée amoureuse de l’école et de son état d’esprit : la passion du sport démultipliée par l’amour de l’enseignement, de la transmission dans sa forme la plus pure et totale. Elle s’est investie, chaque jour davantage, en donnant des coups de main à droite et à gauche. Sans trop le réaliser, elle prend un rôle de plus en plus important, jusqu’à intégrer le Comité Directeur, puis le Bureau Directeur.

En 2016, alors qu’elle est enceinte de son deuxième enfant, l’ancien Président de Bouloc, Stéphane Leclaire annonce son départ. Empreinte de modestie, peut-être encore timide à l’époque, elle ne s’imagine pas postuler. Pourtant, ce sont les membres de l’équipe qui la sollicitent et la confortent dans l’idée qu’elle ferait une excellente candidate à la présidence. Et parce que son regard n’est animé ni par la concurrence, ni par l’aspect commercial, mais bien parce qu’elle aime cette école avec une passion débordante, elle est élue, saluée pour son humilité, sa capacité de recul et sa volonté d’avancer.

Un lieu de sport vibrant
L’âme de Bouloc, c’est autour du sport et de ses valeurs qu’elle s’est créée, et cette dynamique transcende l’ensemble des activités, tous les membres partageant cet attachement au para, mais aussi au club lui-même. Depuis maintenant 8 ans, elle mène avec détermination l’équipe et ses projets. Chaque année comporte son lot de défis : parfois à travers des projets de construction, d’avancement, parfois de continuité avec le départ de certains piliers du club et la transmission nécessaire qui en est induite. Et puis, certaines années sont axées autour de la survie, avec la période Covid qui s’est montrée particulièrement difficile.  « Je perçois ma mission et l’ampleur de mes responsabilités. Je me dois d’être garante d’une ligne directrice : coordonner une équipe directrice, conserver une équipe salariale soudée. Être un bon leader, c’est permettre l’installation de la confiance, donner confiance et permettre l’installation de celle-ci entre les uns et les autres, mais aussi en la ligne directrice fixée et les objectifs. Ne pas se laisser happer par un esprit commercial et accepter que chacun soit à sa place. La nôtre, c’est d’enseigner, dans cet esprit de famille, organisé autour du collectif, du vivre ensemble. La drop zone de Bouloc étant excentrée, les précédentes équipes ont eu la nécessité de construire un écosystème avec du logement, de l’alimentation, une piscine …tout est là ! Pouvoir vivre sur place encourage les synergies et créé un lien encore plus fort. C’est l’esprit club transposé sur une école plus grande. »

Orchestrer son temps
Maintenir un patrimoine et le développer est un enjeu qui vaut toutes les peines et concessions. Dans cet esprit, Isabelle, d’un caractère jusqu’au-boutiste, investie et passionnée, a choisi de consacrer temps et énergie dans un engagement à 200%. Elle jongle ainsi entre famille, carrière professionnelle et parachutisme : une vie bien remplie mais tellement stimulante ! Forcément, il faut organiser son temps, se dédoubler et être efficace. Il faut savoir dire non, avoir conscience que l’on ne peut pas tout faire, donc déléguer, contrôler mais faire confiance. C’est en cela qu’être un bon leader se révèle : l’émanation de la confiance responsabilise l’équipe. C’est une négociation permanente auprès de ces proches pour se rendre disponible, savoir dédier son énergie à chaque projet, chaque interlocuteur à l’instant T. Pour Isabelle, c’est pour autant une part essentielle de son quotidien, un reflet de sa personnalité : « Cela m’apporte beaucoup. C’est une introspection constante : j’apprends sur moi-même, mon caractère, mes compétences, mes qualités et défauts. C’est une formidable aventure ! » insiste-t-elle.

Devenir élue fédérale et représentante des écoles
Yves-Marie Guillaud l’approche en 2020 pour rejoindre l’équipe fédérale. Elle est convaincue par la pertinence d’un projet fédérateur, à l’écoute, plus proche du terrain, et exalté par l’investissement authentique des bénévoles et la force du collectif. Honorée par la proposition, elle a d’abord peur d’accepter par manque de temps. Yves-Marie la rassure en lui indiquant que chacun y consacrera le temps qu’il peut. Elle a vu dans cette proposition l’opportunité d’apporter deux choses qui lui tenaient à cœur : « Je pouvais représenter notre sport par le prisme des écoles, en tant que présidente de la 3ème école de France, mais, aussi, apporter mes compétences et mon vif intérêt pour l’écologie. »

Une nouvelle casquette qui demande plus de temps et engrange une certaine culpabilité à l’égard de ses enfants. « J’ai voulu leur expliquer, très tôt, quelles étaient mes responsabilités et pourquoi j’avais choisi de m’impliquer dans l’école, dans la Fédération. Ils ont inventé une expression : « Tu fais du Bouloc ou de la Fédé ? ». Mais ils ont compris que cela fait partie de qui je suis. Dans une société capitaliste, dans laquelle tout s’achète, c’est important de défendre le bénévolat, le temps consacré à l’autre. Oui, le bénévolat prend du temps, c’est indéniable. Mais ce sont aussi de belles valeurs mises en pratique, que j’essaie de leur transmettre. Il faut savoir donner sans attendre en retour. Pour moi, le meilleur remerciement réside dans les sourires sur les visages. Parfois, je m’installe à Bouloc, j’admire la zone et notre activité avec un œil extérieur : je vois la joie des parachutistes, d’être ici, ensemble, de partager et de s’épanouir dans ce lieu que nous avons voulu tellement convivial. »

Le développement durable comme clef de voute
Une sensibilité qui a éclos à l’époque de sa première grossesse avec une réflexion menée sur son rythme de vie, son environnement, la maison, l’alimentation… Depuis 11 ans, elle poursuit cette démarche en famille. Son travail, spécialisé autour de l’énergie hydraulique pour EDF, a permis de renforcer ses convictions et de creuser le sujet. La fresque du climat à laquelle elle a participé et qui l’a beaucoup marquée, l’a conduite à souhaiter devenir animatrice à son tour. Devenir d’actrice du changement, un rôle qu’elle a su transposer ensuite au monde parachutiste. Bien sûr, c’est un travail qui s’inscrit sur la durée, à l’aide de sensibilisation. Isabelle en a conscience et souligne : « Il faut planter des graines, et, petit à petit, le travail se fait dans la tête de chacun. Souvent, en congrès, ou lors de mes déplacements, je rencontre des personnes qui ont cette sensibilité mais qui manquent de méthodes et de moyens pour mettre en œuvre une démarche ancrée. »

Dès 2018, les sujets autour de la pollution du sport commencent à émerger. D’autre part, les détracteurs apparaissaient de plus en plus nombreux avec des plaintes de riverains autour des aérodromes, dénonçant une nuisance et pointant l’impact environnemental. Isabelle a voulu prendre part activement aux débats, ne pas en rester spectatrice. Par son engagement fédéral et associatif, elle a entamé une démarche proactive. Elle a préféré appréhender les risques et opérer des changements vers de meilleures pratiques. Cette posture, d’autant plus pour une Fédération multi disciplines, est loin d’être facile. Elle exige une remise en question de l’ensemble de la structure et de ses composantes. Mais les parachutistes, conscients de leur responsabilité collective, ont voulu agir plutôt que subir les enjeux écologiques. Isabelle est à l’initiative d’un groupe de travail dédié au sujet : la Commission développement durable, qui compte 5 personnes, Jean-Michel POULET et Yves-Marie Guillaud contribuent également au sujet. Isabelle Dreyssé est co-responsable à ses côtés, avec Cédric Morazzani, Raphaël Plantin, Aurélie Aschieri et Gabriel Forsans qui les accompagnent.

La naissance d’un projet bilan carbone
Cette commission s’est donné comme première mission d’assumer sa responsabilité écologique. Pour cela, il fallait faire état de la situation, écrire un manifeste pour en déduire des actions concrètes et les mettre en place. « Nous avons voulu, en premier lieu, faire un diagnostic exhaustif. Pour cela, nous avons voulu réaliser un bilan carbone reconnu, avec la méthode de l’ADEME. Travail de longue haleine, débuté en 2022, qui aboutira l’année prochaine avec des résultats définitifs. La phase de récolte des données, à elle seule, a nécessité une longue année d’étude de terrain. En plus de sensibiliser et de démystifier certaines idées reçues, ces résultats permettront d’identifier des actions et des bonnes pratiques pour réduire l’empreinte carbone au sein des structures. » Ce bilan prend la forme d’un tableau Excel, très détaillé, qu’il a fallu adapter au parachutisme pour en ajuster les critères. Une fois le fichier mature et éprouvé à Bouloc, il a été transmis à 5 autres écoles, choisies comme représentantes de leurs groupes respectifs au sein de la Fédération (selon leur taille, leur activité, leur position géographique…).

« On pourrait penser que notre responsabilité, en tant qu’école, concerne le kérozène utilisé ; mais en réalité l’impact est bien plus large ! Parmi les données prises en considération dans l’étude : les surfaces construites de bureaux et logements, l’utilisation de l’eau, du chauffage, du gaz, de l’électricité. Les constructions au sol entrent en jeu :  pistes, parkings, terrasses, taxiway, et, bien sûr, toute la partie avionnage, consommation en kérosène et maintenance » énonce Isabelle. Le postulat initial est le suivant : toute activité humaine génère du CO². Il faut donc élargir grandement la vision pour avoir des données exhaustives. Objectivement, ce n’est donc pas seulement la partie sportive qui est prise en compte, mais, bien, l’ensemble des activités, notamment le numérique, avec le stockage et l’archivage des informations sur serveur, la transmission des informations à l’interne et à l’externe, l’échange de mails, mais aussi l’alimentation, les déplacements des salariés et des visiteurs… Grâce au bilan comptable des structures, d’autres éléments tels que la gestion des assurances, des prestataires et des services publics sont calculés. Ce travail permet donc une prise de conscience accrue de l’étendue des activités consommatrices de carbone, et de leur impact dans la balance globale. En faisant appel à des prestataires de services, tels que les assurances, on devient responsable, pour partie, de leur bilan carbone. Le bilan carbone est donc un état de fait exhaustif qui prend en compte la responsabilité globale de la Fédération et de toutes ses subdivisions.

Une vision exhaustive de l’amortissement écologique
Pour un diagnostic fidèle à la réalité, il convient d’évaluer l’ensemble des critères. Isabelle prend l’exemple de Bouloc pour illustrer ses propos : « Nous sommes propriétaire de la dropzone, mais la plupart des écoles, en France, sont locataires d’un aérodrome et propriétaires uniquement du hangar. Donc leur impact carbone est estimé au ratio de leur utilisation propre. » Ce n’est pas celui qui construit l’aérodrome qui porte toute la responsabilité, mais l’ensemble de ses utilisateurs, au fil des années. Toutes les émissions de gaz à effet de serre sont prises en compte à hauteur de leur durée de vie estimée.

C’est le principe d’un amortissement écologique. Lors de la construction ou de la fabrication d’un actif (bâtiment, véhicule, machine, etc.), des émissions de gaz à effet de serre sont générées, notamment dues à l’extraction et au transport des matériaux, ainsi qu’aux processus de production. Par exemple, pour un bâtiment neuf, on estime les émissions liées à sa construction (extraction du béton, de l’acier, transport, etc.) et on les amortit sur 30 ans si c’est sa durée de vie estimée. Pour un avion par exemple, l’amortissement se fait au regard de l’ensemble de sa durée de vie : année de construction, celle d’achat, son utilisation. Ainsi, chaque année, une fraction de ces émissions “immobilisées” dans le bâtiment est comptabilisée dans le bilan carbone. Ce principe permet de mieux refléter l’impact environnemental réel d’un actif sur son cycle de vie complet. Sans amortissement, le bilan carbone de l’année de construction serait très élevé, puis nul les années suivantes, ce qui fausserait l’analyse.

Le second intérêt est de viser l’équilibre : si on ne peut pas agir sur la consommation de kérosène en vol, on peut agir sur les rotations, sur la restauration, sur les déplacements … sur tout le reste. Réduire sa consommation de viande peut sembler minime à côté d’une consommation d’avion, mais, mis bout à bout, on limite l’impact carbone dans sa globalité. La sensibilisation de chacun revêt donc toute son importance.

Un effet papillon, décuplé version para 
Depuis des années, à Bouloc, l’équipe est sensibilisée. Les chauffages et éclairages ont été changés, venant compléter l’installation plus verte avec des panneaux solaires, installés il y a quelques années. Sur le volet restauration, la gestion des stocks est optimisée par le biais de réservations pour tous les repas. Un repas végétarien a été mis en place chaque semaine. La démarche est partagée auprès des prestataires et partenaires : plus de vaisselle jetable, pas de suremballage des produits alimentaires et consommables. Finalement, les bonnes pratiques mises en place par chacun à la maison sont transposées à Bouloc : avec une attention particulière aux dates de consommation, au tri des déchets.

Au niveau des avions, la sensibilité économique sert la sensibilité écologique. Dès le démarrage des turbines, on consomme de l’énergie. Il ne faut donc pas que les parachutistes trainent trop avant de monter dans l’avion. La consommation en vol est difficilement limitable, c’est le cœur de l’activité. Pour autant, on peut optimiser les temps de roulage au sol, et le taux de remplissage des avions : toujours dans la sécurité mais avec une vision raisonnée. Si auparavant ces actions étaient fonction des sensibilité personnelles des acteurs du sport, de façon localisée, désormais, le bilan carbone permet une vision plus juste, élargie et pérenne dans l’ensemble des acteurs. La transmission doit forcément passer par des écrits pour entériner les pratiques et ne pas laisser filer au cours du temps. Capitaliser sur les notions et le partage sera une gageure pour la persistance de cette démarche.

Transmission et implication
Début 2024, en colloque, un premier bilan préliminaire a été dressé, fruit du travail d’analyse et d’introspection mené par les structures interrogées. Une liste d’actions né de ces constats, avec, déjà, des répercussions préliminaires, mais qui auront des répercutions concrètes : favoriser le covoiturage et les trajets en train, organiser des navettes, préserver les espaces, optimiser la gestion, …

Chacune des décisions du groupe de travail est forcément en lien avec le contrat de délégation ministériel déployé avec le Ministère des Sports. Maturer les réflexions pour savoir comment agir, avec pertinence et efficience, pour optimiser les actions, est un impondérable. La structuration de la fédération permet une transversalité des informations. Les outils sont également facilitateurs : il est facile d’envoyer largement à tous les présidents de clubs, de ligues, et, donc, de toucher les pratiquants. « Nous avons amorcé un travail de communication autour de ces sujets pour créer les supports impératifs à la diffusion du message. En colloque, tous ont saisi l’enjeu et ont voulu prendre part à la stratégie fédérale. » Le sujet est passionnant, donc clivant par nature, pourtant les retours sont très enthousiastes. Isabelle complète : « j’avais une appréhension à parler de ces sujets, au départ. Parce que l’impact carbone fait peur, il a de grosses conséquences sur les écosystèmes et le quotidien. Mais j’y ai cru, j’ai eu confiance en ma famille para et en ses valeurs. J’ai trouvé un écho auprès de personnes qui avaient une compréhension des conséquences, mais ne savaient pas comment modéliser, ou qui ne savaient pas, mais qui voulaient apprendre, s’éduquer. » Loin d’une onde de choc paralysante, c’est une mouvance collégiale qui se révèle !

Un second volet : la biodiversité
La commission développement durable a choisi un accompagnement sur-mesure par l’association Aero Biodiversité, qui réalise un travail de recensement des informations colossal, avant de présenter les conclusions de son étude. Les experts mandatés se déplacent, sur les DZ, pour faire l’inventaire de la faune et de la flore présentes sur site. Ils établissent une liste complète des êtres vivants présents, protégés pour certains selon les zones, ou pour les protéger et garantir leur préservation. Bouloc et Lanion se sont portés volontaires pour être pilotes du programme, et sont en cours d’évaluation. Le cycle se tient sur deux ans, et compte quatre visites. Pamiers et Corbas ont été ajoutés pour un second cycle. Isabelle reprend l’exemple de Bouloc : « Nos espaces sont non traités chimiquement ; nous avons une immense prairie, avec beaucoup de diversité. C’est une grande richesse dont nous devons être garants. Cela vient aussi mettre en perspective l’impact carbone de notre activité : c’est une balance dans laquelle nous tâchons de rivaliser avec des bonnes pratiques ! On ne peut que s’améliorer, il faut donc jouer sur tous les paramètres. »

Aero Biodiversité a présenté ses premières conclusions : Bouloc bénéficie d’une grande biodiversité sur le terrain : c’est une chaîne dynamique et variée avec une part de prairie, de forêt et de clairière. Ils ont inventorié plus de 150 espèces de flore, 47 espèces d’oiseaux, 6 chauves-souris, 17 orchidées différentes, des abeilles noires, des amphibiens, énormément d’insectes, beaucoup de pollinisateurs.

Contrairement aux idées reçues, les DZ sont des zones très protégées avec beaucoup de verdure, pas ou peu de construction, une faible industrialisation autour de la zone. Les terrains privés jouissent d’une réglementation moins stricte et peuvent ajuster leur entretien. Tondre moins, garder des espaces de prairies très sauvages en ne tondant que les zones de posé, ne pas utiliser de produits chimiques, raisonner en saisonnalité pour favoriser la reproduction …

Pour Isabelle, ces données viennent conforter un sentiment partagé par les adhérents de Bouloc, bien qu’aucun n’ait eu conscience de l’étendue de cette biodiversité. C’est aussi un levier auprès des instances publiques pour défendre l’activité para. « Nous allons prochainement réaliser une fresque pour représenter toute la faune et la flore présentes sur la dropzone. C’est une chance immense, notamment pour les plus jeunes, d’être au contact d’une telle diversité. »

Découvrir la nature par le parachutisme, comme un retour aux éléments primitifs : la terre, l’air, et une reconnaissance immense de pouvoir en profiter depuis le ciel ; être spectateur de ce spectacle merveilleux.

La prochaine grande échéance sera la présentation, en 2025, lors du colloque national, du bilan carbone complet et finalisé. D’ici là, la communication sera intensifiée sur ces sujets avec beaucoup de pédagogie, car si l’information est un medium, c’est l’action qui constitue une finalité.

Et la suite ?
La Fédération démontre un engagement concret et déterminé dans ce combat pour le développement durable à travers ses diverses initiatives. Bien que les actions individuelles ne puissent à elles seules résoudre la crise climatique, elles jouent un rôle crucial dans la transition écologique globale. En adoptant une approche proactive, la Fédération non seulement réduit son propre impact environnemental, mais inspire également ses pratiquants, partenaires et le public à emboîter le pas. Ces efforts collectifs, aussi modestes soient-ils, contribuent à une prise de conscience plus large et peuvent catalyser des changements plus importants au niveau sociétal.

La Fédération reconnaît humblement que la route vers une neutralité carbone est longue et complexe, mais reste déterminée à poursuivre et à intensifier ses efforts. En continuant à innover, à éduquer et à collaborer, elle s’engage à jouer un rôle de premier plan dans la création d’un avenir plus durable pour son secteur et au-delà.

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