Jean-Michel Picarda est un ancien militaire parachutiste passé par la base aérienne de Pau. Piqué par les sensations d’évasion que procurent la chute libre et le vol sous voile depuis ses 17 ans, il a souhaité, après son accident, regoûter aux joies du parachutisme par le saut en tandem.
Chose faite en 2011 grâce à l’école de Lille-Bondue où il prenait, l’année suivante, une licence. Depuis, Jean-Michel a effectué plus de 120 sauts en tandem. Une sensation de bien-être qui lui permet d’oublier le handicap et de montrer que, malgré tout, le parachutisme est accessible à tous.
Cette idée, il ne cesse de la diffuser auprès des gens qui l’entourent. Pour lui, c’est important de pouvoir être un relai et d’inciter les personnes en situation de handicap à faire le grand saut. Le HandiFly Euro Challenge, qui a eu lieu à l’aérodrome de Lille-Marcq en 2016, s’est présenté comme une ouverture pour tous ces gens, suivi par d’autres rencontres, notamment au Portugal en 2019. Le parachutiste nordiste est inscrit pour la journée de test sur les formats de compétition en soufflerie le 30 novembre 2021 à ZeroGravity, à Chasseneuil). Pour lui, « C’est une opportunité de côtoyer d’autres handi, d’autres clubs et de se confronter à une autre concurrence sportive. De plus, cela permettra de (re)découvrir ses équipements. »
“Je suis arrivé avec appréhension ce matin. C’est mon point faible généralement. Je suis pourtant en entraînement régulier, deux fois par mois, en moyenne 2 x 30 min tous les 15 jours. Mon stress était plutôt lié au fait de reprendre la compétition avec les enjeux que cela représente car j’aimerais participer au HandiRace en mai prochain. J’étais content de retrouver les copains, et tous ces visages familiers. C’est motivant et puis cela faisait longtemps puisque le dernier rassemblement était à Evora (Portugal) en 2019. Le défi pour moi, c’est aussi de m’adapter à cette soufflerie, différente de celle de Weembi dont j’ai l’habitude. Il faut prendre en considération la taille de la structure, mais aussi le flux d’air et tout un ensemble de paramètres. J’avais initialement prévu de concourir sur le parcours expert mais j’ai finalement réalisé le parcours novice. L’enchaînement était clair sur le papier mais c’est autre chose à mettre en pratique ! Je suis impatient de poursuivre dans ma lancée, de pouvoir me mesurer aux compétiteurs internationaux. C’est un challenge mais aussi un lieu d’échange incroyable. J’espère pouvoir découvrir de nouvelles choses en termes d’équipements et de matériel également. Les rencontres organisées par la FFP sont une opportunité formidable pour sensibiliser le plus grand nombre à la pratique” |
