Zoom sur les équipements de l’école de parachutisme de Saumur

Dans sa quête d’exemplarité, l’école de parachutisme de Saumur met un point d’honneur à réduire son empreinte carbone et s’engage à respecter des normes strictes en faveur de l’environnement. 

Premier centre à mettre en place des mesures de compensation carbone, Saumur se distingue par sa volonté de répondre aux enjeux du développement durable. Cela passe, notamment par l’installation de récupérateurs d’eau, d’une cuisine à deux niveaux pour les personnes à mobilité réduite, de nouveaux hébergements dont la structure est en bois, une biodiversité encouragée avec le fauchage raisonné des surfaces et des plantes et fleurs mellifères, un système de chauffage à inertie … La sensibilisation des publics et des équipes passe par le tri sélectif, le compost et des affichages pour l’utilisation de l’eau. C’est grâce à ces choix écoresponsables et pragmatiques que l’école compense son empreinte carbone.

Ces infrastructures et la qualité de ce centre reflètent l’engagement d’Yves-Marie Guillaud, Président de la Fédération Française de Parachutisme, à sensibiliser les écoles et les licenciés sur les bonnes pratiques à adopter en matière de développement durable. 

La motivation sans faille de Théo Barre

Théo Barre, parachutiste depuis l’âge de 15 ans, est un jeune talent en devenir. C’est à l’aérodrome de Saint-Florentin, chez Paris Jump, qu’il rencontre son mentor Paul Grisoni, dit “Polo”. Figure emblématique du Vol Relatif, il est même devenu la source d’inspiration de Théo. 

Après les championnats de France, en 2020, Théo s’est découvert une réelle passion pour la compétition. Malgré la dissolution de son équipe de Vol Relatif à 4, pour diverses raisons personnelles, Théo n’a pas perdu une once de motivation. 

“Je me suis découvert une passion pour la transmission de compétences, même si elles sont encore très modestes à mon jeune âge. A chaque animation ou formation, je suis toujours le premier sur place à l’aérodrome. C’est réellement devenu un loisir de conseiller de nouveaux pratiquants. J’aime également énormément la compétition. Je trouve que c’est la meilleure façon de progresser sur le plan personnel et sportif. Je me sens totalement en phase avec les valeurs que le parachutisme incarne : l’humilité et la sagesse sont indispensables pour moi dans ce sport. “

Grâce à son ambition sans demi-mesure et ses 533 sauts, Théo détient même aujourd’hui un record de France “Total Break Sequential” de 2 figures à 34. 

“Mon rêve depuis toujours est de devenir champion du monde de Vol Relatif. Je suis conscient que ça demande un engagement total, mais je suis hyper motivé pour atteindre cet objectif. Pour moi, ce stage de détection me permet de me perfectionner, de me faire connaître et de montrer tout ce dont je suis capable. Je donne vraiment le meilleur de moi-même durant cette semaine.”

Théo tenait à remercier chaleureusement sa famille, ses plus fidèles supporters, pour leur soutien depuis le début de son parcours. Il ne serait jamais devenu le parachutiste qu’il est aujourd’hui sans sa deuxième famille : le Parisjump de Saint-Florentin.
“Merci à tous pour votre confiance, vous êtes ma motivation première et c’est grâce à vous que je suis ici !”

Doriane, transmettre et accompagner

Lorsque nous avions rencontré Doriane Mansone, en 2022, lors du Nancy is Boogie, elle nous avait fait part de son objectif de devenir monitrice … Deux ans plus tard, mission accomplie : elle a obtenu son diplôme de monitrice fédérale en 2023 et d’initiatrice B2 dans la foulée !

Parachutiste depuis 5 années maintenant, elle évolue au sein d’une équipe de VR4 indoor @Les Bonnes Nancy, avec laquelle elle a fini au classement en N2, à @FullFly. Avec sa coéquipière, Marine Ettinger, elles se sont fixé pour objectif de passer en catégorie N1 pour la prochaine échéance de compétition. 

Côté pro, elle est infirmière en bloc opératoire, un travail prenant, dont elle s’échappe à la recherche de challenges pour pratiquer sur la DZ de Nancy, à laquelle elle reste très attachée. Elle participe à la vie du club, en tant que bénévole, mais aussi, animatrice pour de petits groupes en Vol Relatif, pour partager sa passion et accompagner à la pratique.

Pour elle, le parachutisme revêt deux versants complémentaires : le saut d’avion pour enseigner, et la soufflerie pour le plaisir absolu.

Ici, à Saumur, elle est venue chercher de l’expérience, pour elle mais aussi pour faire ruisseler ses acquis auprès des parachutistes débutants à son tour. Le partage est donc transversal et total, illustrant parfaitement la stratégie fédérale de passation circulaire des compétences, impulsée depuis plusieurs années par Yves-Marie Guillaud, Président de la FFP.

Un beau saut de VR8 pour commencer cette troisième journée !

Retour en images sur le début de cette troisième journée de stage d’animation nationale et d’accession en Vol Relatif à l’école de parachutisme de Saumur. 

Félicitations à Théo Barré, Mathieu Quizy, Margaux Paris, Benjamin Lachambre, Lucas Lesaffre, Émilie Loir, Doriane Masone, Marina Ettinger et Anthony Doulé (vidéoman) pour ce beau saut de VR8 !

Nellig : un avenir prometteur

Nellig Hedouis, 16 ans, a passé la majorité de son enfance dans l’entreprise familiale d’accrobranche située près de l’école de parachutisme de Vannes. Toujours habituée à prendre de la hauteur, il était presque naturel pour elle de se tourner vers le parachutisme. Son père, passionné par le Vol Relatif, a certainement contribué à sa curiosité. 

Pour ses 15 ans, Nellig a donc demandé un saut en parachute en tandem. Dès qu’elle a posé le pied au sol, elle a immédiatement voulu recommencer. “J’ai su tout de suite après mon premier saut que je voulais continuer. Une semaine plus tard, je commençais déjà une TRAD.” Attirée également par les disciplines artistiques, notamment par le freefly, elle a très vite décidé de passer son B2, obtenu cette année. 

Mathieu Bernier, entraîneur national de Vol Relatif, lui a alors proposé de participer à ce stage pour progresser et rencontrer de nouveaux pratiquants. “C’est incroyable de pouvoir s’entraîner avec des champions et des entraîneurs aussi expérimentés. Cela me motive encore plus à donner le meilleur de moi-même. Venir seule à un stage à seulement 16 ans n’est vraiment pas facile au début, surtout face à des grands noms du parachutisme. Mais l’accueil et le soutien de tout le monde m’ont vraiment aidée à m’intégrer et à apprendre. Je voudrais surtout remercier Marie Pineau, membre des équipes de France, qui a su me rassurer et me donner de précieux conseils.”

De nature très compétitrice et attirée par le haut niveau, Nellig a bien l’intention de continuer à s’entraîner dur et à écouter attentivement tous les conseils des autres pratiquants et entraîneurs. 

Marina, bénévole motivée et engagée

Marina Ettinger, âgée de 27 ans, est tombée dans le grand bain du parachutisme il y a maintenant 6 ans, à la suite de son premier saut en tandem. Après avoir effectué sa PAC à l’école de parachutisme de la Moselle, à Doncourt-Lès-Conflans, elle est aujourd’hui licenciée à l’école de parachutisme de Nancy Lorraine. Ses premières années en tant que pratiquante ont été assez calmes en termes de sauts ; ce qui ne l’empêchait pas de contribuer autant qu’elle le pouvait à la vie de son club.

« Je me sens tellement bien dans cette communauté parachutiste que j’éprouve une nécessité et un immense plaisir à être bénévole au sein de mon école. Je pense que c’est important de rappeler que, sans les bénévoles et leurs belles énergies, les écoles ne pourraient pas bénéficier des mêmes moyens. Notre engagement favorise aussi l’inscription de nouveaux licenciés qui viennent s’essayer au tandem au début, pour ensuite, parfois, être happés par la passion du parachutisme »

Avec plus de 400 sauts à son actif après avoir débuté par une pratique du Vol Relatif, Marina s’est très vite tournée vers le freefly. Aujourd’hui, elle a décidé de ne pas faire de choix et de concilier les deux disciplines pour toujours plus de plaisir !

« J’ai déjà une équipe de Vol Relatif à 4 en soufflerie, avec, entre autres Doriane, qui participe aussi à ce stage d’animation nationale et d’accession. On a décidé de candidater ensemble pour pouvoir avoir le maximum de conseils afin de nous perfectionner. Nous sommes persuadées que cela va nous être plus que bénéfique pour nos prochains entraînements et compétitions indoor. Nous sommes réellement conscientes de l’encadrement que l’on a la chance d’avoir durant cette semaine intensive. C’est pourquoi j’aimerais remercier du fond du cœur les membres des équipes de France, Mathieu Quizy, Marie Pineau et Paméla Lissajoux, Mathieu Bernier, l’entraîneur national, ainsi que la Fédération Française de Parachutisme pour leur bienveillance, leur humanité, et leur soutien sans faille. »

Le monde du parachutisme est un monde à part pour Marina. C’est un monde stimulant, dans lequel on ressent des sensations que l’on ne peut retrouver nulle part ailleurs. Espérons que grâce à son témoignage, quelqu’un se reconnaîtra en elle et rejoindra cette belle communauté !

Compétiteur, moniteur et rempli d’espoir

Benjamin Lachambre, parachutiste passionné depuis 1991, a commencé son aventure à Laval avant de poursuivre à Saumur où il a obtenu son B3 en Voile Contact. Aujourd’hui, Benjamin est un moniteur fédéral expérimenté, initiateur B1 et B2,  et compétiteur aguerri en Vol relatif depuis 2004 et en Précision d’Atterrissage depuis 2008. Il est même à la tête de l’équipe de Précision d’Atterrissage Péronne Somme Hauts de France et membre de l’équipe indoor de Vol Relatif à 4 Oblivion, qui a récemment obtenu la 5ème place lors du Championnat de France indoor à Bordeaux. 

Toujours à la recherche de nouvelles expériences et de conseils, Benjamin a saisi l’opportunité de participer à ce stage d’animation nationale et d’accession en Vol Relatif à Saumur. 

“Quand j’ai commencé le parachutisme en 1991, c’est très rapidement devenu toute ma vie. Je ne voyais que par ce sport, et mon quotidien tournait autour. Les années sont passées, mais ma passion reste inchangée.”

Aujourd’hui, son objectif est de contribuer à pallier la baisse du nombre de compétiteurs en sortie d’avion en France en créant de nouvelles équipes et en partageant ses compétences avec de jeunes parachutistes, notamment lors d’animations à Maubeuge et Péronne. 

Dans les années 2000, la France comptait environ 40 équipes de VR, mais ce nombre a malheureusement drastiquement diminué, selon lui, en raison de facteurs croisés. “Créer une équipe de Vol Relatif outdoor est devenu complexe, nécessitant non seulement une équipe de 4 personnes, avec des ambitions et des motivations communes, mais aussi du temps et une dropzone où tous les pratiquants peuvent s’entraîner ensemble”. 

Depuis 2020, Benjamin observe cette baisse de fréquentation, et notamment au Paraclub de Péronne dont il est trésorier. Cependant, il reste optimiste et passionné, convaincu que le Vol Relatif est la discipline la plus belle et la plus mobilisatrice du parachutisme. “Pour être un bon parachutiste, il faut savoir voler à plat et le VR apporte tous ces éléments”, affirme-t-il.

Cette année, la Fédération Française de Parachutisme a souhaité donner la parole aux pratiquants de tous niveaux et de toutes disciplines pour faire partager leurs envies, leurs motivations, leurs objectifs. Benjamin espère que, grâce à cette nouvelle vision fédérale et pertinente, et grâce à ces stages, de nombreux passionnés pourront se rencontrer et créer des équipes solides. “Je n’ai qu’une chose à dire : lancez-vous ! C’est une discipline magnifique qui offre des opportunités uniques de progression et de partage !”