16 oct. 2012 - Informations générales - Revue de presse

Tout comprendre sur ce saut de l’extrême

Article dans Le Parisien (16/10/2012)

Hier, le jour d’après-exploit, Felix Baumgartner s’est senti nettement plus léger en se réveillant les pieds sur terre. « J’ai l’impression qu’une chape de 20 t a été enlevée de mes épaules », avait-il confié quelques heures après sa chute libre historique. Son odyssée supersonique soulève quelques questions. Car au-dessus de Roswell (Nouveau-Mexique), aux Etats-Unis, il s’est passé des choses étranges…

Pourquoi fait-il plus chaud à 39 km qu’à 15 km d’altitude ? Quand il s’est élancé de la stratosphère, le thermomètre affichait 9 oC, soit près de 75 °C de plus que celle recensée lors de la chute libre 25 km plus bas. « L’atmosphère est composée de plusieurs couches. Celle de la stratosphère est beaucoup plus chaude que la partie supérieure de la troposphère, à 12-15 km de haut. Cela est lié à des réactions chimiques provoquées par la formation d’ozone qui dégage de la chaleur », décrypte Etienne Kapikian, ingénieur prévisionniste chez Météo France.

Comment Felix Baumgartner a-t-il survécu aux vrilles ? Lors de ses premiers kilomètres de descente infernale, il est parti en vrille, son corps effectuant de multiples rotations qui, un instant, ont fait craindre le pire à tous ceux qui le regardaient en direct. « Pendant quelques secondes, j’ai cru que j’allais perdre conscience », a reconnu le plongeur de l’extrême. « S’il n’a pas eu de malaise, c’est parce qu’il a extrêmement bien préparé ce moment-là dans des centrifugeuses. Cela lui apprend à dompter les g, les phénomènes d’accélération qui peuvent provoquer un afflux sanguin vers le cerveau et une perte de connaissance », explique Jean-Michel Poulet, directeur technique national de la Fédération française de parachutisme.

Comment peut-on atterrir en pleine forme après un tel saut ? C’est l’image qui a sans doute le plus impressionné le grand public, celle d’un homme qui se pose comme une fleur dans le désert du Nouveau-Mexique et qui, dans la foulée, trouve la force de lever le poing de la victoire. « Il a ouvert son parachute plus tôt que prévu pour assurer le coup. Il a alors eu largement le temps de reprendre ses esprits et d’atterrir en pleine forme », précise Jean-Michel Poulet. Il a par ailleurs atteint sa cible, arrivant très proche de la station de contrôle, car « il n’y avait pas du tout de vent donc il n’a pas dérivé », décrit-on chez Red Bull France.

Est-ce possible de plonger de plus haut ? Selon le spationaute Patrick Baudry, on peut, en ballon, gagner encore de l’altitude et monter jusqu’à « 45-50 km ». Détrôner Felix n’est donc pas franchement impossible. « Mais ça n’a pas vraiment d’intérêt. Le plus important, c’était d’être le premier homme à franchir le mur du son. C’est comme pour la conquête de la Lune avec Neil Armstrong », compare Alain Cirou, directeur de la rédaction du magazine « Ciel et Espace ».

Le Parisien

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